Mon travail englobe de nombreuses techniques; la peinture, le dessin, la sculpture, la photographie et les méthodes numériques contribuent tous à la réalisation des pièces finales. J’aime la juxtaposition des techniques traditionnelles et des nouvelles technologies. Un ordinateur est une minuscule chambre noire ou un crayon très compliqué, il n’a aucune créativité inhérente, c’est simplement un outil, une version actualisée d’un morceau de silex ou d’un morceau de charbon de bois.
J’aime la magie de l’art bidimensionnel. Un pigment coloré étalé sur un morceau de tissu peut créer l’illusion de véritables objets tridimensionnels, tout comme quelques lignes tracées au graphite sur une feuille de papier blanc.
Mon inspiration vient de la nature; je ne sais pas trop comment définir la nature. Et nous en faisons partie, nous n’en sommes pas séparés. Pour moi, c’est certainement un sujet de contemplation. En tant qu’espèce, nous faisons de l’art depuis des dizaines de milliers d’années et je me trouve à l’une des extrémités de cette très longue chaîne, je m’attaque à ma propre vision du monde en essayant d’exprimer ce que c’est que d’être un être humain avec une connaissance intrinsèque de la vie et de la mort.
Je travaille presque toujours en série. Je trouve que cela me donne l’occasion de vraiment étudier un sujet ou un thème. Cela a aussi l’avantage de créer des idées qui rebondissent d’une pièce à l’autre.
Mon souhait est que quiconque regarde mon travail ne fasse que cela, regarde, ne se préoccupe pas trop de lire l’étiquette. Regardez, ne parlez pas, pensez. Voyez ce qui se passe.
Professeur David Webb, département de philosophie de l’université de Staffordshire, à propos de la série “Memento Mori”.
“Dans ces peintures, le temps est superposé. Le moment de la promenade matinale où nous avons ramassé la pierre est présent. Mais lorsque la pierre est présentée, isolée, pour que nous la regardions, le temps géologique de sa formation est également présent. Et comme les pierres sont placées comme des planètes dans le noir de l’espace, c’est finalement le temps cosmique de l’univers. Les peintures nous rappellent que tous ces temps sont présents ensemble, et que nous nous connectons à eux tous lorsque nous ramassons la pierre et la tenons dans notre main.”